Critique ciné : Zero Dark Thirty
Kathryn Bigelow est loin d'être une réalisatrice débutante : elle s'est fait remarquer en 1987 grâce à son second film "Aux Frontières De L'Aube" consacré aux vampires, elle a signé l'un des plus grands chefs-d'œuvre du cinéma d'action en 1991 avec "Point Break", et elle a su synthétiser les craintes pré-millénariste dans son très bon techno-thriller "Strange Days" en 1995.
Mais la véritable reconnaissance arrive en 2009 avec "Démineurs", un film sublime centré sur la guerre en Afghanistan qui se concentre essentiellement sur les militaires américains qui y sont postés. Le film remporte les deux Oscars les plus prestigieux de son année : meilleur film et meilleur réalisatrice (c'était d'ailleurs la première fois qu'une femme remportait ce dernier).
Kathryn Bigelow souhaite ensuite réaliser un film sur la traque de Ben Laden à partir du 11 septembre 2001. Un premier script est rédigé par Mark Boal (qui avait également scénarisé "Démineurs", ce qui lui a valu un Oscar du meilleur scénario) et celui-ci doit se terminer sur la bataille de Tora Bora qui a eu lieu en décembre 2011 dans la région afghane du même nom où l'on pensait que Ben Laden se cachait. Mais en mai 2011, alors que le tournage du film est sur le point de commencer, on apprend que l'armée américaine a localisé et tué Ben Laden au Pakistan. La production du film est alors totalement stoppée dans le but d'écrire un nouveau script qui raconterait la traque sur une période bien plus longue, en finissant bien évidemment sur l'opération qui a mis fin à cette chasse à l'homme. Cette nouvelle histoire a pu être développée rapidement grâce aux contacts acquis pendant la production du film d'origine, et elle se concentre sur le point de vue d'une femme agent de la CIA (qui existe vraiment et qui est toujours sous couverture à l'heure actuelle, donc son identité reste secrète) ici nommée Maya et interprétée par Jessica Chastain ("Take Shelter", "Tree Of Life").
Selon Kathryn Bigelow, l'expression "Zero Dark Thirty" serait un terme militaire désignant l'heure de minuit et demi, et elle l'aurait choisi comme titre pour son film car cela évoquait assez bien le secret et les zones d'ombre entourant l'ensemble de l'opération de recherche.
Avant même sa sortie aux Etat-Unis, le film a été l'objet de plusieurs controverses. On lui a tout d'abord reproché de faire l'apologie de l'administration Obama dans le but d'aider à sa réélection à la présidence du pays. Bien que le studio ait nié tout parti pris politique, la date de sortie originale du 19 décembre 2012 a été repoussée au 11 janvier 2013 (avec tout de même une sortie très limitée dans quelques salles le 19 décembre, certainement pour pouvoir faire partie des prétendants aux Oscars de l'année 2012).
Durant la campagne présidentielle, le parti républicain a ouvertement accusé l'administration Obama d'avoir livré des informations confidentielles à l'équipe du film. Ces allégations n'ont jamais pu être prouvées et rien n'indique que l'équipe du film ait pu avoir accès à des informations classifiées (le scénario du film a uniquement été construit à partir d'informations publiques et de témoignages). Malgré cela, une enquête officielle est toujours en cours.
Enfin, le fait que certaines informations aient pu être obtenues lors de l'enquête grâce à des actes de tortures sur des prisonniers semble diviser l'opinion américaine. Certains préféreraient ne pas le savoir, d'autres y voient l'apologie de la torture, et certains prétendent même que le film déclare clairement qu'on n'aurait jamais retrouvé Ben Laden sans ces techniques. Chacun se fera son avis sur le sujet, mais à priori le film se contente de montrer des choses qui ont réellement existé puisque la CIA a admis en 2008 avoir pratiqué des séances de "waterboarding" (ou "simulation de noyade") avec l'aval de l'administration du président George W. Bush, cette dernière prétendant d'ailleurs que ces séances avaient permis de déjouer des dizaines d'attaques contre les forces armées ou le peuple américain (ce qui n'a jamais été prouvé jusqu'ici). L'administration Obama a mis fin à l'usage de ces techniques contestées en janvier 2009.
L'histoire : en 2003, l'agent spécial Maya de la CIA est envoyée au Pakistan pour seconder l'agent Dan lors d'interrogatoires qui ont pour but de localiser Oussama Ben Laden, l'homme le plus recherché par les Etats-Unis depuis le 11 septembre 2001. La jeune femme évoluera au fil de rencontres, d'avancements professionnels, de complications et de pressions administratives, de fausses pistes et de convictions personnelles, jusqu'à l'opération qui mettra fin à la traque en mai 2011.
Histoire de se mettre dans le bain tout de suite, pourquoi ne pas débuter le film en se rappelant la raison principale de tout ce qu'on va voir, c'est-à-dire les attentats du 11 septembre. Et vu que cet événement a été très visuel, la bonne idée c'est de nous le faire revivre uniquement par le biais d'extraits audio d'appels téléphoniques de ce jour-là sur un écran noir. Ça n'est pas la première fois que ce type de procédé est utilisé mais un telle sobriété est toujours bienvenue ! Une sobriété qui caractérise un peu l'ensemble du film en fait ! Car que ce soit dans les scènes de tension, de torture (plus psychologique que physique si on analyse bien ces moments), ou d'action (enfin, ce qui pourrait se rapprocher de scènes d'action comme l'assaut final), le style est posé et ne tente jamais d'en mettre plein la figure gratuitement. Il aurait été tellement plus simple de montrer des gros bras en train de tabasser des prisonniers, des gens très concentrés devant des photos satellites (bon, ça y en a un peu) et enfin un gros assaut bourré de ralentis et d'explosions pour raconter cette histoire... Avec "Zero Dark Thirty", Kathryn Bigelow prend plutôt le parti de montrer quelques épisodes de cette chasse à l'homme par le biais de l'évolution d'une femme dont c'est la seule expérience professionnelle depuis la sortie de l'école. Des épisodes qui ont tendance à générer des ellipses assez importantes (avec des bonds dans le temps de parfois plusieurs années) mais qui ont le mérite de montrer différentes facettes d'un processus bien plus complexe qu'on ne pourrait l'imaginer, à cause des difficultés liées au fait de bosser incognito en dehors des Etats-Unis bien sûr, mais aussi (et surtout) à cause des problèmes liés à la bureaucratie et à la chaine de décision au sein de la CIA. Ce dernier aspect, assez rarement montré au cinéma dans ses côtés les plus administratifs (surtout pour des événements aussi récents) s'avère très intéressant puisqu'on comprend bien en quoi cela gêne l'enquête menée par (ou qu'aimerait mener) Maya. Il n'est en effet pas évident de voir aussi peu de crédit accordé aux pistes de la jeune femme alors que toute l'équipe est sous pression pour fournir des résultats. Bienvenue dans le monde des incohérences et des contradictions de l'administration !
Comme chaque épisode de l'enquête se déroule dans un lieu (voire un pays) différent, les environnements sont plutôt variés même si au final l'essentiel des scènes se déroule en intérieur. Certaines scènes clés (dont la dernière, forcément) ont lieu en extérieur mais aucune ne se ressemble ni ne possède le même type d'environnement. En revanche, que ce soit dans le désert, en milieu urbain ou lors d'une opération nocturne, toutes ces scènes montrent une tension plus que palpable chez les protagonistes en train des les vivre. Mais dans un style quasi-documentaire, sans trop en faire, bien qu'on ait toujours l'impression d'être dans la scène au lieu d'en être le simple spectateur. On ressent même cette immersion lors de simples réunions de travail où la caméra se trouve souvent juste au dessus de l'épaule des personnages.
Question personnages justement, impossible de passer à côté de la prestation Jessica Chastain ! À la fois toute en retenue et impressionnante de volonté, elle est l'une des grandes forces du film qui fait évoluer son récit en même temps que son personnage principal : de l'incertitude la plus impalpable (mais tout de même présente) jusqu'à la concentration et la détermination poussées à leur paroxysme ! Sans oublier quelques moments de fragilité, surtout lorsque les choses ne se passent pas comme prévu. Le reste du casting, même s'il n'est pas présent en permanence est tout aussi déterminant dans la réussite de ce qui est montré. Comme le fameux Dan (Jason Clarke), aussi déterminé lors des phases d'interrogatoire qu'humain le reste du temps, la collègue Jessica (Jennifer Ehle) d'abord distante puis très proche après des années de travail, le chef direct Joseph Bradley (Kyle Chandler) avec qui les relations sont toujours tendues, l'impitoyable chef de section George (Mark Strong, toujours excellent) qui n'impressionne pas Maya le moins du monde, ou encore le directeur de la CIA (James Gandolfini) à qui l'on n'adresse la parole que si on y est autorisé. Tous sont très bons et à la bonne place, avec le bon ton pour continuer de rendre le tout intéressant pendant près de 2 heures 30.
L'histoire racontée par "Zero Dark Thirty" constituait un pari bien plus complexe qu'il n'en a l'air, et Kathryn Bigelow s'en sort à merveille grâce à un film d'une grande sobriété qui souffre toutefois de quelques longueurs, surtout quand on part sur les fausses pistes de l'enquête. Malgré des passages parfois un poil trop techniques dans les moments de mise en place et les dialogues (vous avez intérêt à savoir qui est KCM avant de voir le film, car on ne vous l'expliquera jamais), on oublie tous les petits défauts lors de l'attaque finale où l'on est bien obligés de retenir son souffle tant l'ambiance impose le respect et le silence.
Un film juste et passionnant, immersif et à la limite du documentaire, porté par des personnages puissants et marquants ! Une plongée dans les rouages des services secrets de par leur aspect le plus routinier et le moins glamour ! Voilà ce qu'est "Zero Dark Thirty", à condition que l'on soit un minimum intéressé par le sujet bien sûr, faute de quoi on risque de s'ennuyer un peu...
Mais la véritable reconnaissance arrive en 2009 avec "Démineurs", un film sublime centré sur la guerre en Afghanistan qui se concentre essentiellement sur les militaires américains qui y sont postés. Le film remporte les deux Oscars les plus prestigieux de son année : meilleur film et meilleur réalisatrice (c'était d'ailleurs la première fois qu'une femme remportait ce dernier).
Kathryn Bigelow souhaite ensuite réaliser un film sur la traque de Ben Laden à partir du 11 septembre 2001. Un premier script est rédigé par Mark Boal (qui avait également scénarisé "Démineurs", ce qui lui a valu un Oscar du meilleur scénario) et celui-ci doit se terminer sur la bataille de Tora Bora qui a eu lieu en décembre 2011 dans la région afghane du même nom où l'on pensait que Ben Laden se cachait. Mais en mai 2011, alors que le tournage du film est sur le point de commencer, on apprend que l'armée américaine a localisé et tué Ben Laden au Pakistan. La production du film est alors totalement stoppée dans le but d'écrire un nouveau script qui raconterait la traque sur une période bien plus longue, en finissant bien évidemment sur l'opération qui a mis fin à cette chasse à l'homme. Cette nouvelle histoire a pu être développée rapidement grâce aux contacts acquis pendant la production du film d'origine, et elle se concentre sur le point de vue d'une femme agent de la CIA (qui existe vraiment et qui est toujours sous couverture à l'heure actuelle, donc son identité reste secrète) ici nommée Maya et interprétée par Jessica Chastain ("Take Shelter", "Tree Of Life").
Selon Kathryn Bigelow, l'expression "Zero Dark Thirty" serait un terme militaire désignant l'heure de minuit et demi, et elle l'aurait choisi comme titre pour son film car cela évoquait assez bien le secret et les zones d'ombre entourant l'ensemble de l'opération de recherche.
Avant même sa sortie aux Etat-Unis, le film a été l'objet de plusieurs controverses. On lui a tout d'abord reproché de faire l'apologie de l'administration Obama dans le but d'aider à sa réélection à la présidence du pays. Bien que le studio ait nié tout parti pris politique, la date de sortie originale du 19 décembre 2012 a été repoussée au 11 janvier 2013 (avec tout de même une sortie très limitée dans quelques salles le 19 décembre, certainement pour pouvoir faire partie des prétendants aux Oscars de l'année 2012).
Durant la campagne présidentielle, le parti républicain a ouvertement accusé l'administration Obama d'avoir livré des informations confidentielles à l'équipe du film. Ces allégations n'ont jamais pu être prouvées et rien n'indique que l'équipe du film ait pu avoir accès à des informations classifiées (le scénario du film a uniquement été construit à partir d'informations publiques et de témoignages). Malgré cela, une enquête officielle est toujours en cours.
Enfin, le fait que certaines informations aient pu être obtenues lors de l'enquête grâce à des actes de tortures sur des prisonniers semble diviser l'opinion américaine. Certains préféreraient ne pas le savoir, d'autres y voient l'apologie de la torture, et certains prétendent même que le film déclare clairement qu'on n'aurait jamais retrouvé Ben Laden sans ces techniques. Chacun se fera son avis sur le sujet, mais à priori le film se contente de montrer des choses qui ont réellement existé puisque la CIA a admis en 2008 avoir pratiqué des séances de "waterboarding" (ou "simulation de noyade") avec l'aval de l'administration du président George W. Bush, cette dernière prétendant d'ailleurs que ces séances avaient permis de déjouer des dizaines d'attaques contre les forces armées ou le peuple américain (ce qui n'a jamais été prouvé jusqu'ici). L'administration Obama a mis fin à l'usage de ces techniques contestées en janvier 2009.
L'histoire : en 2003, l'agent spécial Maya de la CIA est envoyée au Pakistan pour seconder l'agent Dan lors d'interrogatoires qui ont pour but de localiser Oussama Ben Laden, l'homme le plus recherché par les Etats-Unis depuis le 11 septembre 2001. La jeune femme évoluera au fil de rencontres, d'avancements professionnels, de complications et de pressions administratives, de fausses pistes et de convictions personnelles, jusqu'à l'opération qui mettra fin à la traque en mai 2011.
Histoire de se mettre dans le bain tout de suite, pourquoi ne pas débuter le film en se rappelant la raison principale de tout ce qu'on va voir, c'est-à-dire les attentats du 11 septembre. Et vu que cet événement a été très visuel, la bonne idée c'est de nous le faire revivre uniquement par le biais d'extraits audio d'appels téléphoniques de ce jour-là sur un écran noir. Ça n'est pas la première fois que ce type de procédé est utilisé mais un telle sobriété est toujours bienvenue ! Une sobriété qui caractérise un peu l'ensemble du film en fait ! Car que ce soit dans les scènes de tension, de torture (plus psychologique que physique si on analyse bien ces moments), ou d'action (enfin, ce qui pourrait se rapprocher de scènes d'action comme l'assaut final), le style est posé et ne tente jamais d'en mettre plein la figure gratuitement. Il aurait été tellement plus simple de montrer des gros bras en train de tabasser des prisonniers, des gens très concentrés devant des photos satellites (bon, ça y en a un peu) et enfin un gros assaut bourré de ralentis et d'explosions pour raconter cette histoire... Avec "Zero Dark Thirty", Kathryn Bigelow prend plutôt le parti de montrer quelques épisodes de cette chasse à l'homme par le biais de l'évolution d'une femme dont c'est la seule expérience professionnelle depuis la sortie de l'école. Des épisodes qui ont tendance à générer des ellipses assez importantes (avec des bonds dans le temps de parfois plusieurs années) mais qui ont le mérite de montrer différentes facettes d'un processus bien plus complexe qu'on ne pourrait l'imaginer, à cause des difficultés liées au fait de bosser incognito en dehors des Etats-Unis bien sûr, mais aussi (et surtout) à cause des problèmes liés à la bureaucratie et à la chaine de décision au sein de la CIA. Ce dernier aspect, assez rarement montré au cinéma dans ses côtés les plus administratifs (surtout pour des événements aussi récents) s'avère très intéressant puisqu'on comprend bien en quoi cela gêne l'enquête menée par (ou qu'aimerait mener) Maya. Il n'est en effet pas évident de voir aussi peu de crédit accordé aux pistes de la jeune femme alors que toute l'équipe est sous pression pour fournir des résultats. Bienvenue dans le monde des incohérences et des contradictions de l'administration !
(Sous cette apparence fragile se cache un bulldozer de détermination !)
Comme chaque épisode de l'enquête se déroule dans un lieu (voire un pays) différent, les environnements sont plutôt variés même si au final l'essentiel des scènes se déroule en intérieur. Certaines scènes clés (dont la dernière, forcément) ont lieu en extérieur mais aucune ne se ressemble ni ne possède le même type d'environnement. En revanche, que ce soit dans le désert, en milieu urbain ou lors d'une opération nocturne, toutes ces scènes montrent une tension plus que palpable chez les protagonistes en train des les vivre. Mais dans un style quasi-documentaire, sans trop en faire, bien qu'on ait toujours l'impression d'être dans la scène au lieu d'en être le simple spectateur. On ressent même cette immersion lors de simples réunions de travail où la caméra se trouve souvent juste au dessus de l'épaule des personnages.
Question personnages justement, impossible de passer à côté de la prestation Jessica Chastain ! À la fois toute en retenue et impressionnante de volonté, elle est l'une des grandes forces du film qui fait évoluer son récit en même temps que son personnage principal : de l'incertitude la plus impalpable (mais tout de même présente) jusqu'à la concentration et la détermination poussées à leur paroxysme ! Sans oublier quelques moments de fragilité, surtout lorsque les choses ne se passent pas comme prévu. Le reste du casting, même s'il n'est pas présent en permanence est tout aussi déterminant dans la réussite de ce qui est montré. Comme le fameux Dan (Jason Clarke), aussi déterminé lors des phases d'interrogatoire qu'humain le reste du temps, la collègue Jessica (Jennifer Ehle) d'abord distante puis très proche après des années de travail, le chef direct Joseph Bradley (Kyle Chandler) avec qui les relations sont toujours tendues, l'impitoyable chef de section George (Mark Strong, toujours excellent) qui n'impressionne pas Maya le moins du monde, ou encore le directeur de la CIA (James Gandolfini) à qui l'on n'adresse la parole que si on y est autorisé. Tous sont très bons et à la bonne place, avec le bon ton pour continuer de rendre le tout intéressant pendant près de 2 heures 30.
(Sympa la reprise de Metallica en fond sonore...)
L'histoire racontée par "Zero Dark Thirty" constituait un pari bien plus complexe qu'il n'en a l'air, et Kathryn Bigelow s'en sort à merveille grâce à un film d'une grande sobriété qui souffre toutefois de quelques longueurs, surtout quand on part sur les fausses pistes de l'enquête. Malgré des passages parfois un poil trop techniques dans les moments de mise en place et les dialogues (vous avez intérêt à savoir qui est KCM avant de voir le film, car on ne vous l'expliquera jamais), on oublie tous les petits défauts lors de l'attaque finale où l'on est bien obligés de retenir son souffle tant l'ambiance impose le respect et le silence.
Un film juste et passionnant, immersif et à la limite du documentaire, porté par des personnages puissants et marquants ! Une plongée dans les rouages des services secrets de par leur aspect le plus routinier et le moins glamour ! Voilà ce qu'est "Zero Dark Thirty", à condition que l'on soit un minimum intéressé par le sujet bien sûr, faute de quoi on risque de s'ennuyer un peu...
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Mathieu