Journée Internationale de Slayer !
Aujourd'hui 6 juin 2011, c'est la Journée Internationale de Slayer ! Inspiré de l'évènement chrétien américain "National Day Of Prayer" et appelé "(Inter)National Day Of Slayer", cet évènement est né en 2006 (le 06/06/06 pour ceux qui n'ont pas suivi) et dispose d'une page officielle traduite en 16 langues différentes (dont le français).
Le concept est ultra-simple : le 6 juin, écoutez du Slayer (n'importe-quel titre, n'importe-quel album) à fond les ballons, où que vous soyez, quoi que vous fassiez, et faites-en profiter un maximum de monde !
N'hésitez pas à vous rendre sur la page officielle de l'évènement pour en savoir plus sur les façons de participer, et n'oubliez pas qu'en France les actes de vandalisme (ainsi que les tentatives de vandalisme) sont punis d'une amende de 3 750 € et de travaux d'intérêt général en cas de dommages légers, ou d'une amende de 30 000 € et d'une peine de 2 ans de prison en cas de dommages importants. Gardez à l'esprit que le second degré fait partie intégrante du "National Day of Slayer" (NDoS) et peut-être même de la culture Metal en général !
Depuis quelques années, la Journée Internationale de Slayer est même officiellement reconnue par le groupe lui-même :
En exclusivité pour Draven's World et Spirit Of Metal et en partenariat avec The Dudes Bar Radio, voici une interview de JT et G, créateurs de l'événement :
Draven : Qui êtes vous et d'où venez-vous ?
JT : Je suis l'un des directeurs des groupes de travail du National Day of Slayer. Je suis américain et je n'en dirai pas plus. Ce projet n''est pas à propos de moi-même ou des autres créateurs, c'est à propos de Slayer et d'un jour spécial national pour le Metal.
G : Je suis un fan de Slayer originaire du Texas. Ça, c'est la partie externe. A l'intérieur, je suis quelqu'un qui pense que la vie ne devrait être qu'une succession d'aventures et de joie, et que nous ne devrions pas être effrayés par l'obscurité et la mort car ce sont des choses nécessaires pour créer la meilleure chose qui soit, c'est-à-dire la vie. J'aime Slayer car ils ont cette même énergie et leurs morceaux racontent des contes épiques sur le fait de conquérir sa peur et exposer le côté sauvage qui est en nous tous. La nature est plus intelligente que l'humanité et sa moralité stupide. Les guerres, les destins tragiques, le mal, etc… semblent horribles mais ils sont nécessaires. Sans nuit, il n'y a pas de jour. Sans violence, il n'y a pas de paix. Sans guerre, trop de gens inutiles s'accumulent. Et Slayer ça déchire.
Draven : Quelle était votre motivation première lorsque vous avez créé le National Day of Slayer ? Quand est-ce devenu international ?
JT : C'était intentionnel dès le départ. Beaucoup d'européens (et énormément d'américains) ne réalisent pas que notre pays a une Journée Nationale de Prière (NDTrad : "National Day Of Prayer" en VO) autorisée par le gouvernement chaque année. C'est quelque-chose qui a commencé à être sérieux durant la Seconde Guerre Mondiale. Ça n'est pas sponsorisé par le gouvernement, mais beaucoup de présidents la soutiennent publiquement (sauf Obama, ce qui est l'une des rares choses qu'il ait fait correctement). Je voulais donner une réponse significative à ces chrétiens suffisants qui dépensent de l'argent dans des grands panneaux publicitaires pour promouvoir leur petite journée spéciale, et une parodie nommée National Day Of Slayer semblait idéale.
G : Tu te souviens que quand tu étais enfant, tes instituteurs et tes parents ont essayé de te faire croire que toutes les espèces pourraient "bien s'entendre" ? Ouais, c'était un mensonge. Notre société se sépare en différents groupes parce-que les gens ont des croyances différentes et veulent vivre dans des sociétés différentes. Par races, religions, orientations politiques et même par habitudes personnelles (drogues, sexe, arts martiaux), les gens se séparent du courant dominant. Nous avons vu que tous les autres groupes finissent par être reconnus, mais le Metal reste ignoré car les gens ne comprennent pas que choisir cette musique c'est choisir une philosophie de vie qui est incompatible avec le courant dominant. C'était également triste de voir une musique si majestueuse, puissante et intense qui échouait à obtenir la reconnaissance qu'elle méritait. Donc si les chrétiens peuvent avoir une Journée Nationale de Prière, si les musulmans peuvent appliquer la loi de la Charia dans le Minnesota, si les afro-américains ont un mois entier pour commémorer leurs grandes actions, et même les mamans ont leur journée spéciale, pourquoi ne pourrions-nous pas avoir une journée Slayer pour que tous les métalleux dans le monde puissent célébrer leur culture ?
Draven : Pourquoi avoir choisi spécifiquement le groupe Slayer ?
JT : Tout d'abord à cause de la similarité des noms (NDTrad : Slayer/Prayer), mais aussi car Slayer reste l'un des piliers du genre Metal. C'est un groupe sur lequel tout le monde peut tomber d'accord, ne serait-ce que pour le principe. Il fallait que nous choisissions quelque-chose qui pourrait rassembler toute la culture Metal, et ça a toujours été Slayer.
G : Slayer est comme une mascotte pour le Metal et aussi un exemple de ce que le Metal peut offrir de meilleur. Quand les gens pensent au Metal, ils imaginent Iron Maiden, Judas Priest, Motörhead et maintenant Slayer pour la version fin des années 80 et années 90. Slayer ne ressemblait à aucune autre musique faite jusque là. C'était plus extrême mais c'était également moins humain, c'était plus comme une machine de guerre robotique qui hantait les terres sous le commandement de Satan. Rien d'autre ne sonne comme Slayer même si beaucoup de gens leur piquent leurs rifts. Très peu de groupes approchent l'intensité de leurs 5 premiers albums. Si vous voulez un groupe qui représente le meilleur du Metal, c'est Slayer.
Draven : Je suppose que vous êtes très heureux que Slayer soutienne officiellement le National Day of Slayer. Comment est-ce arrivé ?
JT : Nous sommes très fiers, oui. Je n'aurais jamais rêvé qu'ils remarquent ça un jour, mais en fait je n'aurais jamais imaginé que cet événement devienne un véritable phénomène. Je crédite les gens sympathiques de la radio KROQ pour l'avoir fait remarquer à Slayer. Ils ont été emballés dès la première année et en ont beaucoup parlé sur les ondes. Ça a été une première étape très importante. Rencontrer le groupe pour de vrai et être invité à leur concert a été l'une de mes meilleures expériences en tant que fan de Metal et de Slayer.
G : Les gars de Slayer sont très généreux, ils nous ont contacté via leur agent de publicité pour nous offrir du soutien, après avoir donné des interviews dans lesquelles ils mentionnaient le site. Par la suite nous avons pu les rencontrer ; ils ne sont pas remplis de fausse humilité mais ce sont clairement des gens qui ont une mission et qui parlent ouvertement, donc c'était un grand honneur. Comme tous les gens qui ont un but dans leur vie, ils ont été capables de comprendre ce que nous faisions et de reconnaître à quel point cela pourrait être important. Nous sommes très reconnaissants pour ça, et bien sûr pour les deux décennies de musique de qualité !
Draven : Etes-vous informés des événements spéciaux qui auraient pu être organisés les années passées ou cette année afin de soutenir le National Day of Slayer ? Avez-vous été surpris par les réactions que vous avez eues au sujet de l'événement ?
JT : Nous recevons des photos et des récits de la part de gens tout autour du monde qui le soutiennent à grande ou petite échelle. Ils organisent des fêtes, des concerts, et même des actions de vandalisme. Et oui, j'ai été très surpris qu'ils nous ait pris au sérieux et qu'ils l'intègrent à leurs vies.
G : On ne savait pas à quoi s'attendre. Pour nous il était clair que c'était important, mais parfois les choses importantes sont enterrées pendant des siècles avant que quelqu'un ne se réveille et y fasse attention. Mais chaque année où le NDoS a eu lieu, les gens ont organisé des célébrations locales. Pour l'instant nous sommes au courant de New-York, San Francisco, Minneapolis, Lansing au Michigan, Austin au Texas et Asheville en Caroline du Nord qui ont leur propres événements pour le NDoS. Nous étions heureux de voir ce genre de réaction. Je ne sais pas si nous étions vraiment surpris, car nous pensions que le NDoS était une super idée, nous nous attendions à ce que le monde puisse comprendre !
Draven : Etes-vous informés d'incidents qui auraient eu lieu pendant le National Day of Slayer ?
JT : Il y a une liste en constante évolution de "mauvaises" choses qui se sont produites à cause du NDoS. La première et la plus célèbre a été le vandalisme d'un séminaire catholique à Rochester, New-York. Deux gars ont tagué des paroles de Slayer, des croix inversées et des pentagrammes partout à l'extérieur. Ils ont même vandalisé les marches où le Pape Jean-Paul II avait consacré le sol ! C'était fantastique. Mais oui, chaque année il y a des gamins de beaucoup de pays différents qui suivent les recommandations de vandalisme. Ils taguent des cimetières, des mosquées, des églises, des synagogues et même des endroits bizarres comme des épiceries. Mais c'est légitime durant le National Day of Slayer !
G : Il y a eu quelques incidents de logos Slayer tagués sur des lieux publics, et peut-être même qu'une ou deux églises ont reçu des instructions sur la façon dont il fallait vénérer Slayer, mais à part ça, personne n'est mort. C'est le genre de fêtes que j'aime : beaucoup de bordel, et personne ne meurt jusqu'à ce que les flics arrivent sur place.
Draven : Que répondez-vous à ceux qui ne comprennent pas l'intérêt du National Day of Slayer, ou qui préféreraient un autre groupe que Slayer ?
JT : Nous leur disons de ne pas s'arrêter à l'arbre qui cache la forêt, avant toute chose. Et s'ils ne veulent pas écouter Slayer, alors ils peuvent les remplacer par n'importe-quel groupe de Metal qu'ils aiment (sauf Megadeth) et continuer à célébrer la première et seule journée spéciale pour le Metal. Accroître la visibilité des métalleux en tant que mouvement culturel est notre but principal.
G : Si les gens veulent une journée spéciale pour un autre groupe que Slayer, il n'ont qu'à en lancer une. Je ne peux pas imaginer un groupe plus emblématique du Metal que Slayer. Même de bons groupes comme Saint Vitus, Motörhead, Deicide, Asphyx, Demilich, Incantation et Pestilence, qui mériteraient des monuments nationaux en leur honneur, ne symbolisent pas autant le Metal et ce que signifie "être Metal" que Slayer.
Draven : Quel album ou morceau de Slayer allez-vous écouter en priorité aujourd'hui 6 juin 2011 ?
G : Je débute toujours mes sessions d'écoute de Slayer avec "Haunting The Chapel", et après ça je vais écouter "Live Undead" et quelques live pirates que j'aime à cause de leur intensité, ensuite j'irai vers "Show No Mercy" et "Hell Awaits" (que je suis quasiment capable de recréer de mémoire) et ensuite mon favori "South Of Heaven". Après ça, ce sera le classique "Reign In Blood" et le double CD "Decade Of Aggression".
JT : Ce sera un mix, comme d'habitude. Je vais certainement pousser le son sur "Live Undead" et "South Of Heaven" (qui est en fait mon album favori de Slayer). "Angel Of Death" sera également de la partie. C'est la quintessence.
Draven : Cette année est la cinquième pour le National Day of Slayer. Est-ce que ça va durer pour toujours ?
JT : Bien sûr. C'est supposé être permanent, sans tenir compte du fait que notre président le rende officiel ou pas. Les métalleux ne se sont jamais reposés sur le "statu quo" pour que les choses se produisent, donc ça n'est pas un gros problème pour nous. Les gens qui pensent que le National Day of Slayer c'était seulement pour le 06/06/2006 n'ont pas vu le tableau dans son ensemble. Le Metal a 40 ans maintenant, et c'est officiellement générationnel. Est-ce que nous voulons être reconnus ou pas ?
G : Rien ne dure pour toujours mais nous espérons que ça continuera pendant quelques temps. D'abord, Slayer a besoin de reconnaissance en tant que partie importante de la culture partagée entre membres de l'espèce humaine. Ils ont produit l'un des meilleurs Metal de tous les temps, qui saisit un esprit positif qui s'empare de la journée et qui tire le meilleur parti de la vie. Plus de gens devraient apprécier cela, et si la philosophie de Slayer faisait partie de notre vie de tous les jours, les gens seraient plus heureux ou alors moins ennuyés et amers. Chaque personne a quelque-chose à apprendre de Slayer, et Slayer représente le Metal à son meilleur, et Slayer est génial, donc nous voulons un NDoS chaque année que les gens veulent encore passer à le célébrer avec nous. Et quand ils arrêteront, ce sera juste nous quelque-part dans un champ, à écouter du Slayer et à tirer au fusil !
Draven : Avez-vous un message spécifique que vous aimeriez transmettre aux fans français de Slayer ou du National Day of Slayer ?
JT : J'aimerais avoir plus de retours de votre part, surtout si vous avez des photos de fêtes ou d'actions consacrées à Slayer que vous avez organisées. Souvenez vous : aux USA c'est le National Day of Slayer mais pour le reste du monde c'est l'International Day of Slayer, et ça compte tout autant ! N'allez pas travailler ! Ecoutez Slayer !
G : Salutations au peuple du pays de Massacra ! N'oubliez jamais à quel point les débuts de Massacra étaient bons. Avec les premières années de Sepultura et Bathory, c'est l'un des rares groupes qui puisse s'approcher de Slayer au niveau intensité. "Final Holocaust" et "Enjoy The Violence" devraient être enseignés dans toutes les écoles françaises, si ça n'est pas déjà le cas. Chaque fois que j'ai été en France, les gens ont été très sympathiques avec moi, même si mon français est vraiment horrible. Continuez de nous envoyer des groupes comme Massacra !
Vous l'aurez compris, c'est le jour idéal pour sortir vos CD/vinyles de Slayer et les écouter à fond ! Sinon, faites un tour sur la radio de mes amis du Dudes Bar car du Slayer devrait y être programmé régulièrement tout au long de la journée. Et de toute façon, avec Dailymotion, YouTube, Deezer, Spotify, etc... vous devriez facilement trouver du Slayer à vous mettre sous la dent !
Le concept est ultra-simple : le 6 juin, écoutez du Slayer (n'importe-quel titre, n'importe-quel album) à fond les ballons, où que vous soyez, quoi que vous fassiez, et faites-en profiter un maximum de monde !
N'hésitez pas à vous rendre sur la page officielle de l'évènement pour en savoir plus sur les façons de participer, et n'oubliez pas qu'en France les actes de vandalisme (ainsi que les tentatives de vandalisme) sont punis d'une amende de 3 750 € et de travaux d'intérêt général en cas de dommages légers, ou d'une amende de 30 000 € et d'une peine de 2 ans de prison en cas de dommages importants. Gardez à l'esprit que le second degré fait partie intégrante du "National Day of Slayer" (NDoS) et peut-être même de la culture Metal en général !
Depuis quelques années, la Journée Internationale de Slayer est même officiellement reconnue par le groupe lui-même :
(vidéo enregistrée en mai 2009, lorsque le groupe enregistrait l'album "World Painted Blood")
En exclusivité pour Draven's World et Spirit Of Metal et en partenariat avec The Dudes Bar Radio, voici une interview de JT et G, créateurs de l'événement :
Draven : Qui êtes vous et d'où venez-vous ?
JT : Je suis l'un des directeurs des groupes de travail du National Day of Slayer. Je suis américain et je n'en dirai pas plus. Ce projet n''est pas à propos de moi-même ou des autres créateurs, c'est à propos de Slayer et d'un jour spécial national pour le Metal.
G : Je suis un fan de Slayer originaire du Texas. Ça, c'est la partie externe. A l'intérieur, je suis quelqu'un qui pense que la vie ne devrait être qu'une succession d'aventures et de joie, et que nous ne devrions pas être effrayés par l'obscurité et la mort car ce sont des choses nécessaires pour créer la meilleure chose qui soit, c'est-à-dire la vie. J'aime Slayer car ils ont cette même énergie et leurs morceaux racontent des contes épiques sur le fait de conquérir sa peur et exposer le côté sauvage qui est en nous tous. La nature est plus intelligente que l'humanité et sa moralité stupide. Les guerres, les destins tragiques, le mal, etc… semblent horribles mais ils sont nécessaires. Sans nuit, il n'y a pas de jour. Sans violence, il n'y a pas de paix. Sans guerre, trop de gens inutiles s'accumulent. Et Slayer ça déchire.
Draven : Quelle était votre motivation première lorsque vous avez créé le National Day of Slayer ? Quand est-ce devenu international ?
JT : C'était intentionnel dès le départ. Beaucoup d'européens (et énormément d'américains) ne réalisent pas que notre pays a une Journée Nationale de Prière (NDTrad : "National Day Of Prayer" en VO) autorisée par le gouvernement chaque année. C'est quelque-chose qui a commencé à être sérieux durant la Seconde Guerre Mondiale. Ça n'est pas sponsorisé par le gouvernement, mais beaucoup de présidents la soutiennent publiquement (sauf Obama, ce qui est l'une des rares choses qu'il ait fait correctement). Je voulais donner une réponse significative à ces chrétiens suffisants qui dépensent de l'argent dans des grands panneaux publicitaires pour promouvoir leur petite journée spéciale, et une parodie nommée National Day Of Slayer semblait idéale.
G : Tu te souviens que quand tu étais enfant, tes instituteurs et tes parents ont essayé de te faire croire que toutes les espèces pourraient "bien s'entendre" ? Ouais, c'était un mensonge. Notre société se sépare en différents groupes parce-que les gens ont des croyances différentes et veulent vivre dans des sociétés différentes. Par races, religions, orientations politiques et même par habitudes personnelles (drogues, sexe, arts martiaux), les gens se séparent du courant dominant. Nous avons vu que tous les autres groupes finissent par être reconnus, mais le Metal reste ignoré car les gens ne comprennent pas que choisir cette musique c'est choisir une philosophie de vie qui est incompatible avec le courant dominant. C'était également triste de voir une musique si majestueuse, puissante et intense qui échouait à obtenir la reconnaissance qu'elle méritait. Donc si les chrétiens peuvent avoir une Journée Nationale de Prière, si les musulmans peuvent appliquer la loi de la Charia dans le Minnesota, si les afro-américains ont un mois entier pour commémorer leurs grandes actions, et même les mamans ont leur journée spéciale, pourquoi ne pourrions-nous pas avoir une journée Slayer pour que tous les métalleux dans le monde puissent célébrer leur culture ?
Draven : Pourquoi avoir choisi spécifiquement le groupe Slayer ?
JT : Tout d'abord à cause de la similarité des noms (NDTrad : Slayer/Prayer), mais aussi car Slayer reste l'un des piliers du genre Metal. C'est un groupe sur lequel tout le monde peut tomber d'accord, ne serait-ce que pour le principe. Il fallait que nous choisissions quelque-chose qui pourrait rassembler toute la culture Metal, et ça a toujours été Slayer.
G : Slayer est comme une mascotte pour le Metal et aussi un exemple de ce que le Metal peut offrir de meilleur. Quand les gens pensent au Metal, ils imaginent Iron Maiden, Judas Priest, Motörhead et maintenant Slayer pour la version fin des années 80 et années 90. Slayer ne ressemblait à aucune autre musique faite jusque là. C'était plus extrême mais c'était également moins humain, c'était plus comme une machine de guerre robotique qui hantait les terres sous le commandement de Satan. Rien d'autre ne sonne comme Slayer même si beaucoup de gens leur piquent leurs rifts. Très peu de groupes approchent l'intensité de leurs 5 premiers albums. Si vous voulez un groupe qui représente le meilleur du Metal, c'est Slayer.
Draven : Je suppose que vous êtes très heureux que Slayer soutienne officiellement le National Day of Slayer. Comment est-ce arrivé ?
JT : Nous sommes très fiers, oui. Je n'aurais jamais rêvé qu'ils remarquent ça un jour, mais en fait je n'aurais jamais imaginé que cet événement devienne un véritable phénomène. Je crédite les gens sympathiques de la radio KROQ pour l'avoir fait remarquer à Slayer. Ils ont été emballés dès la première année et en ont beaucoup parlé sur les ondes. Ça a été une première étape très importante. Rencontrer le groupe pour de vrai et être invité à leur concert a été l'une de mes meilleures expériences en tant que fan de Metal et de Slayer.
G : Les gars de Slayer sont très généreux, ils nous ont contacté via leur agent de publicité pour nous offrir du soutien, après avoir donné des interviews dans lesquelles ils mentionnaient le site. Par la suite nous avons pu les rencontrer ; ils ne sont pas remplis de fausse humilité mais ce sont clairement des gens qui ont une mission et qui parlent ouvertement, donc c'était un grand honneur. Comme tous les gens qui ont un but dans leur vie, ils ont été capables de comprendre ce que nous faisions et de reconnaître à quel point cela pourrait être important. Nous sommes très reconnaissants pour ça, et bien sûr pour les deux décennies de musique de qualité !
Draven : Etes-vous informés des événements spéciaux qui auraient pu être organisés les années passées ou cette année afin de soutenir le National Day of Slayer ? Avez-vous été surpris par les réactions que vous avez eues au sujet de l'événement ?
JT : Nous recevons des photos et des récits de la part de gens tout autour du monde qui le soutiennent à grande ou petite échelle. Ils organisent des fêtes, des concerts, et même des actions de vandalisme. Et oui, j'ai été très surpris qu'ils nous ait pris au sérieux et qu'ils l'intègrent à leurs vies.
G : On ne savait pas à quoi s'attendre. Pour nous il était clair que c'était important, mais parfois les choses importantes sont enterrées pendant des siècles avant que quelqu'un ne se réveille et y fasse attention. Mais chaque année où le NDoS a eu lieu, les gens ont organisé des célébrations locales. Pour l'instant nous sommes au courant de New-York, San Francisco, Minneapolis, Lansing au Michigan, Austin au Texas et Asheville en Caroline du Nord qui ont leur propres événements pour le NDoS. Nous étions heureux de voir ce genre de réaction. Je ne sais pas si nous étions vraiment surpris, car nous pensions que le NDoS était une super idée, nous nous attendions à ce que le monde puisse comprendre !
Draven : Etes-vous informés d'incidents qui auraient eu lieu pendant le National Day of Slayer ?
JT : Il y a une liste en constante évolution de "mauvaises" choses qui se sont produites à cause du NDoS. La première et la plus célèbre a été le vandalisme d'un séminaire catholique à Rochester, New-York. Deux gars ont tagué des paroles de Slayer, des croix inversées et des pentagrammes partout à l'extérieur. Ils ont même vandalisé les marches où le Pape Jean-Paul II avait consacré le sol ! C'était fantastique. Mais oui, chaque année il y a des gamins de beaucoup de pays différents qui suivent les recommandations de vandalisme. Ils taguent des cimetières, des mosquées, des églises, des synagogues et même des endroits bizarres comme des épiceries. Mais c'est légitime durant le National Day of Slayer !
G : Il y a eu quelques incidents de logos Slayer tagués sur des lieux publics, et peut-être même qu'une ou deux églises ont reçu des instructions sur la façon dont il fallait vénérer Slayer, mais à part ça, personne n'est mort. C'est le genre de fêtes que j'aime : beaucoup de bordel, et personne ne meurt jusqu'à ce que les flics arrivent sur place.
Draven : Que répondez-vous à ceux qui ne comprennent pas l'intérêt du National Day of Slayer, ou qui préféreraient un autre groupe que Slayer ?
JT : Nous leur disons de ne pas s'arrêter à l'arbre qui cache la forêt, avant toute chose. Et s'ils ne veulent pas écouter Slayer, alors ils peuvent les remplacer par n'importe-quel groupe de Metal qu'ils aiment (sauf Megadeth) et continuer à célébrer la première et seule journée spéciale pour le Metal. Accroître la visibilité des métalleux en tant que mouvement culturel est notre but principal.
G : Si les gens veulent une journée spéciale pour un autre groupe que Slayer, il n'ont qu'à en lancer une. Je ne peux pas imaginer un groupe plus emblématique du Metal que Slayer. Même de bons groupes comme Saint Vitus, Motörhead, Deicide, Asphyx, Demilich, Incantation et Pestilence, qui mériteraient des monuments nationaux en leur honneur, ne symbolisent pas autant le Metal et ce que signifie "être Metal" que Slayer.
Draven : Quel album ou morceau de Slayer allez-vous écouter en priorité aujourd'hui 6 juin 2011 ?
G : Je débute toujours mes sessions d'écoute de Slayer avec "Haunting The Chapel", et après ça je vais écouter "Live Undead" et quelques live pirates que j'aime à cause de leur intensité, ensuite j'irai vers "Show No Mercy" et "Hell Awaits" (que je suis quasiment capable de recréer de mémoire) et ensuite mon favori "South Of Heaven". Après ça, ce sera le classique "Reign In Blood" et le double CD "Decade Of Aggression".
JT : Ce sera un mix, comme d'habitude. Je vais certainement pousser le son sur "Live Undead" et "South Of Heaven" (qui est en fait mon album favori de Slayer). "Angel Of Death" sera également de la partie. C'est la quintessence.
Draven : Cette année est la cinquième pour le National Day of Slayer. Est-ce que ça va durer pour toujours ?
JT : Bien sûr. C'est supposé être permanent, sans tenir compte du fait que notre président le rende officiel ou pas. Les métalleux ne se sont jamais reposés sur le "statu quo" pour que les choses se produisent, donc ça n'est pas un gros problème pour nous. Les gens qui pensent que le National Day of Slayer c'était seulement pour le 06/06/2006 n'ont pas vu le tableau dans son ensemble. Le Metal a 40 ans maintenant, et c'est officiellement générationnel. Est-ce que nous voulons être reconnus ou pas ?
G : Rien ne dure pour toujours mais nous espérons que ça continuera pendant quelques temps. D'abord, Slayer a besoin de reconnaissance en tant que partie importante de la culture partagée entre membres de l'espèce humaine. Ils ont produit l'un des meilleurs Metal de tous les temps, qui saisit un esprit positif qui s'empare de la journée et qui tire le meilleur parti de la vie. Plus de gens devraient apprécier cela, et si la philosophie de Slayer faisait partie de notre vie de tous les jours, les gens seraient plus heureux ou alors moins ennuyés et amers. Chaque personne a quelque-chose à apprendre de Slayer, et Slayer représente le Metal à son meilleur, et Slayer est génial, donc nous voulons un NDoS chaque année que les gens veulent encore passer à le célébrer avec nous. Et quand ils arrêteront, ce sera juste nous quelque-part dans un champ, à écouter du Slayer et à tirer au fusil !
Draven : Avez-vous un message spécifique que vous aimeriez transmettre aux fans français de Slayer ou du National Day of Slayer ?
JT : J'aimerais avoir plus de retours de votre part, surtout si vous avez des photos de fêtes ou d'actions consacrées à Slayer que vous avez organisées. Souvenez vous : aux USA c'est le National Day of Slayer mais pour le reste du monde c'est l'International Day of Slayer, et ça compte tout autant ! N'allez pas travailler ! Ecoutez Slayer !
G : Salutations au peuple du pays de Massacra ! N'oubliez jamais à quel point les débuts de Massacra étaient bons. Avec les premières années de Sepultura et Bathory, c'est l'un des rares groupes qui puisse s'approcher de Slayer au niveau intensité. "Final Holocaust" et "Enjoy The Violence" devraient être enseignés dans toutes les écoles françaises, si ça n'est pas déjà le cas. Chaque fois que j'ai été en France, les gens ont été très sympathiques avec moi, même si mon français est vraiment horrible. Continuez de nous envoyer des groupes comme Massacra !
Vous l'aurez compris, c'est le jour idéal pour sortir vos CD/vinyles de Slayer et les écouter à fond ! Sinon, faites un tour sur la radio de mes amis du Dudes Bar car du Slayer devrait y être programmé régulièrement tout au long de la journée. Et de toute façon, avec Dailymotion, YouTube, Deezer, Spotify, etc... vous devriez facilement trouver du Slayer à vous mettre sous la dent !
Commentaires
Et soit dit en passant, moi aussi j'ai été travailler, mais j'ai écouté pas mal de Slayer tout au long de la journée car cette idée me fait bien délirer.
En revanche, je ne peux pas en dire autant de mes compatriotes métalleux car la news que j'ai créée sur Spirit Of Metal (voir lien ci-dessous) a dû être verrouillée au bout de 24 heures tellement elle a été envahie de messages de haine :
http://www.spirit-of-metal.com/forum/lire_topic.php?id=31176
Voici la conclusion que j'en ai tirée dans une autre discussion sur les forums de SOM :
"Ce que j'en pense aujourd'hui, c'est que tous ceux qui ont gerbé sur cet événement sont aussi abrutis que les intégristes cathos qui font chier le Hellfest. Ils ne s'arrêtent qu'à la surface des choses, prennent tout au pied de la lettre, et ne prennent aucun recul face à des gens qui ont simplement envie de s'amuser ensemble en disséminant un peu de provoc' (inoffensive) au passage."