Critique ciné : Imitation Game
Alan Turing est l'un des pères de l'informatique. Mathématicien de formation, il a participé à un projet secret en Angleterre visant à décoder les communications allemandes durant la seconde guerre mondiale, ce qui lui a permis de mettre en œuvre ses théories en construisant une machine qui allait poser les bases de ce qu'on appellerait plus tard un "ordinateur".
Bien qu'étant une expression employée par Turing dans le cadre de son célèbre test visant à distinguer un humain d'une intelligence artificielle, les mots Imitation Game servent ici de titre au film qui s'intéresse plutôt aux travaux de Turing pendant la guerre.
Et l'aspect le plus frappant et le plus intéressant dès le départ du film est sans conteste la caractérisation du personnage d'Alan Turing par le très talentueux Benedict Cumberbatch ! Bien qu'étant un génie dans son domaine (les mathématiques), il est difficile de ne pas s'attacher à ce personnage qui semble éprouver de grandes difficultés d'ordre social, ce qui le rend parfois (involontairement) drôle. En revanche, on ne peut pas en dire autant de Keira Knightley qui est censée interpréter à la fois une collègue très douée mais aussi une sorte d'intérêt amoureux pour Alan Turing, en la personne de Joan Clarke. La différence de niveau de jeu entre les deux acteurs principaux est tout simplement colossale, et cela devient très gênant dans les scènes où ils sont face à face. Heureusement, le niveau est largement remonté par les autres acteurs anglais tels que Matthew Goode, Mark Strong ou Charles Dance.
Côté histoire, on découvre avec grand intérêt cette partie de la vie Turing qui est restée secrète bien longtemps après sa mort. La tension est bien présente dans les relations avec ses supérieurs et ses collègues, et on jubile lorsqu'ils commencent enfin à trouver des moyens de décoder les messages allemands. Mais tout ça est régulièrement plombé par une pseudo-romance avec le personnage de Joan Clarke, qu'on pousse beaucoup trop en avant alors que ça ne fonctionne jamais. C'est très dommage, d'autant plus que cette relation amoureuse est grandement exagérée et embellie pour les besoins du film...
On retient tout de même de Imitation Game quelques très belles scènes, ainsi qu'une volonté de porter à l'attention du plus grand nombre l'importance des travaux de Turing qui aurait tout de même permis de raccourcir la seconde guerre mondiale de deux à quatre ans. Je regrette toutefois grandement que, même si la globalité de l'histoire reste assez proche de la réalité, de trop nombreux détails du film sont en fait complètement inventés, sans parler du fait que tous les travaux de Turing après la guerre (car ce sont surtout ceux-là qui sont à l'origine de l'informatique moderne) sont complètement occultés...
Donc Imitation Game est un film parfois bancal, mais qui contient tout de même de très bons moments et dont l'histoire mérite d'être connue !
Bien qu'étant une expression employée par Turing dans le cadre de son célèbre test visant à distinguer un humain d'une intelligence artificielle, les mots Imitation Game servent ici de titre au film qui s'intéresse plutôt aux travaux de Turing pendant la guerre.
Et l'aspect le plus frappant et le plus intéressant dès le départ du film est sans conteste la caractérisation du personnage d'Alan Turing par le très talentueux Benedict Cumberbatch ! Bien qu'étant un génie dans son domaine (les mathématiques), il est difficile de ne pas s'attacher à ce personnage qui semble éprouver de grandes difficultés d'ordre social, ce qui le rend parfois (involontairement) drôle. En revanche, on ne peut pas en dire autant de Keira Knightley qui est censée interpréter à la fois une collègue très douée mais aussi une sorte d'intérêt amoureux pour Alan Turing, en la personne de Joan Clarke. La différence de niveau de jeu entre les deux acteurs principaux est tout simplement colossale, et cela devient très gênant dans les scènes où ils sont face à face. Heureusement, le niveau est largement remonté par les autres acteurs anglais tels que Matthew Goode, Mark Strong ou Charles Dance.
Côté histoire, on découvre avec grand intérêt cette partie de la vie Turing qui est restée secrète bien longtemps après sa mort. La tension est bien présente dans les relations avec ses supérieurs et ses collègues, et on jubile lorsqu'ils commencent enfin à trouver des moyens de décoder les messages allemands. Mais tout ça est régulièrement plombé par une pseudo-romance avec le personnage de Joan Clarke, qu'on pousse beaucoup trop en avant alors que ça ne fonctionne jamais. C'est très dommage, d'autant plus que cette relation amoureuse est grandement exagérée et embellie pour les besoins du film...
On retient tout de même de Imitation Game quelques très belles scènes, ainsi qu'une volonté de porter à l'attention du plus grand nombre l'importance des travaux de Turing qui aurait tout de même permis de raccourcir la seconde guerre mondiale de deux à quatre ans. Je regrette toutefois grandement que, même si la globalité de l'histoire reste assez proche de la réalité, de trop nombreux détails du film sont en fait complètement inventés, sans parler du fait que tous les travaux de Turing après la guerre (car ce sont surtout ceux-là qui sont à l'origine de l'informatique moderne) sont complètement occultés...
Donc Imitation Game est un film parfois bancal, mais qui contient tout de même de très bons moments et dont l'histoire mérite d'être connue !
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