Festival de Gérardmer 2015 - Jour 4
Le soleil fait enfin son apparition sur Gérardmer, mais on s'en fout car la compétition continue avec It Follows, le second film de David Robert Mitchell qui nous vient des Etats-Unis.
Le film est une métaphore plus qu'évidente sur le sexe et ses conséquences (entre adolescents). Il reprend la plupart des codes du slasher, sans toutefois véritablement appartenir à ce genre puisque la menace est ici plus insidieuse et plutôt de type surnaturel. Il s'agit en effet d'une malédiction dont il est quasi-impossible de se débarrasser, si ce n'est d'une manière qui implique des choix difficiles. La détresse des jeunes gens est plus que palpable, et on s'attache véritablement à eux. La peur est aussi très présente, et c'est ce qui fait la réussite de ce film qui maîtrise très bien ses ambiances et leur progression, plutôt que de jouer la carte du gore et des jump-scares stupides.
Si on devait chercher un modèle à It Follows, il faudrait lorgner du côté du premier film Halloween réalisé par John Carpenter pour son rythme, son frisson et ses adolescents désemparés et attachants. L'hommage à Carpenter est d'ailleurs plus que flagrant au niveau de la musique du film, et même si on peut déplorer quelques manques d'explications sur l'origine des phénomènes présentés dans le film, It Follows est clairement mon grand favori de cette sélection !
On poursuit avec la compétition des court-métrages. 5 films sont en lice et très honnêtement ils sont tous d'un très bon niveau, même si j'ai eu un peu de mal à accrocher à l'énigmatique Puzzle, et que je ne me suis pas vraiment laissé emporter par le pourtant très beau Shadow. J'ai en revanche été complètement séduit par la photo et les effets spéciaux de Habana (même si celui-ci manquait finalement de scénario conséquent), la recherche visuelle et la très belle photo du pourtant bien violent L'Art Du Geste, mais celui qui m'a complètement transporté et ému c'est clairement le sublime Rien Ne Peut T'arrêter et sa magnifique musique que j'espère voir récompensés !
Puis on sort de la compétition avec la présentation en avant-première de Réalité, le nouveau film de Quentin Dupieux (Steak, Wrong, Rubber, Wrong Cops) qui réunit Alain Chabat, Jonathan Lambert et Elodie Bouchez (ces deux derniers sont d'ailleurs présents pour présenter le film.
On y suit pêle-mêle un projet de film auquel il ne manque plus qu'un détail sonore pour se concrétiser, un producteur qui supervise le tournage d'un film sur une petite fille dont le père chasse un sanglier à l'intérieur duquel on retrouve un mystérieuse VHS, un animateur TV pris de démangeaisons, un directeur d'école travesti, une psychanalyste qui analyse les rêves, etc... Tout ça finit par totalement se mélanger quand les différentes histoires s’imbriquent les unes dans les autres et que les rêves, les films et la réalité se mélangent les uns avec les autres. Bref, tout ça n'a (volontairement) aucun sens, et c'est une nouvelle occasion pour moi de vérifier que je ne suis pas du tout fan du cinéma de Quentin Dupieux, sans parler de la même musique lancinante présente ici en boucle et qui finit vite par devenir insupportable.
Et c'est au tour de These Final Hours (vraisemblablement traduit Nos Dernière Heures pour le marché français) du réalisateur/scénariste australien Zak Hilditch de conclure cette avant-dernière journée de compétition. Celui-ci est d'ailleurs présent pour présenter son film et il nous promet un film apocalyptique différent de ce qu'on a déjà pu voir (surtout dans le cas de ceux qui se déroulent toujours à Paris, Londres ou New-York), puisqu'il a choisi sa ville natale de Perth comme cadre de son histoire.
Il s'agit d'ailleurs plutôt de ce que j'ai envie d'appeler un film pré-apocalyptique, puisque la Terre est en train de vivre ses dernières heures, de nombreux pays ont déjà totalement disparu, et l'Australie sera inexorablement atteinte d'ici une dizaine d'heures. Et on y suit un bad-boy au grand cœur qui, même s'il se trouve en plein dilemme relationnel alors que la fin est proche, va tenter d'aider une petite fille à rejoindre sa famille, une mission peu aisée lorsque la totalité de la population locale n'a plus peur des conséquences de ses actes...
C'est rythmé, cohérent et crédible, et il est impossible de ne pas s'attacher au personnage de James ainsi qu'à la petite Rose. Le film tient toutes ses promesses et les temps morts quasi-inexistants. Pas grand-chose d'autre à dire si ce n'est que les situations se renouvellent suffisemment pour maintenir l'intérêt tout le long du métrage et qu'il s'agit tout simplement d'un bon film !
Le film est une métaphore plus qu'évidente sur le sexe et ses conséquences (entre adolescents). Il reprend la plupart des codes du slasher, sans toutefois véritablement appartenir à ce genre puisque la menace est ici plus insidieuse et plutôt de type surnaturel. Il s'agit en effet d'une malédiction dont il est quasi-impossible de se débarrasser, si ce n'est d'une manière qui implique des choix difficiles. La détresse des jeunes gens est plus que palpable, et on s'attache véritablement à eux. La peur est aussi très présente, et c'est ce qui fait la réussite de ce film qui maîtrise très bien ses ambiances et leur progression, plutôt que de jouer la carte du gore et des jump-scares stupides.
Si on devait chercher un modèle à It Follows, il faudrait lorgner du côté du premier film Halloween réalisé par John Carpenter pour son rythme, son frisson et ses adolescents désemparés et attachants. L'hommage à Carpenter est d'ailleurs plus que flagrant au niveau de la musique du film, et même si on peut déplorer quelques manques d'explications sur l'origine des phénomènes présentés dans le film, It Follows est clairement mon grand favori de cette sélection !
On poursuit avec la compétition des court-métrages. 5 films sont en lice et très honnêtement ils sont tous d'un très bon niveau, même si j'ai eu un peu de mal à accrocher à l'énigmatique Puzzle, et que je ne me suis pas vraiment laissé emporter par le pourtant très beau Shadow. J'ai en revanche été complètement séduit par la photo et les effets spéciaux de Habana (même si celui-ci manquait finalement de scénario conséquent), la recherche visuelle et la très belle photo du pourtant bien violent L'Art Du Geste, mais celui qui m'a complètement transporté et ému c'est clairement le sublime Rien Ne Peut T'arrêter et sa magnifique musique que j'espère voir récompensés !
Puis on sort de la compétition avec la présentation en avant-première de Réalité, le nouveau film de Quentin Dupieux (Steak, Wrong, Rubber, Wrong Cops) qui réunit Alain Chabat, Jonathan Lambert et Elodie Bouchez (ces deux derniers sont d'ailleurs présents pour présenter le film.
On y suit pêle-mêle un projet de film auquel il ne manque plus qu'un détail sonore pour se concrétiser, un producteur qui supervise le tournage d'un film sur une petite fille dont le père chasse un sanglier à l'intérieur duquel on retrouve un mystérieuse VHS, un animateur TV pris de démangeaisons, un directeur d'école travesti, une psychanalyste qui analyse les rêves, etc... Tout ça finit par totalement se mélanger quand les différentes histoires s’imbriquent les unes dans les autres et que les rêves, les films et la réalité se mélangent les uns avec les autres. Bref, tout ça n'a (volontairement) aucun sens, et c'est une nouvelle occasion pour moi de vérifier que je ne suis pas du tout fan du cinéma de Quentin Dupieux, sans parler de la même musique lancinante présente ici en boucle et qui finit vite par devenir insupportable.
Et c'est au tour de These Final Hours (vraisemblablement traduit Nos Dernière Heures pour le marché français) du réalisateur/scénariste australien Zak Hilditch de conclure cette avant-dernière journée de compétition. Celui-ci est d'ailleurs présent pour présenter son film et il nous promet un film apocalyptique différent de ce qu'on a déjà pu voir (surtout dans le cas de ceux qui se déroulent toujours à Paris, Londres ou New-York), puisqu'il a choisi sa ville natale de Perth comme cadre de son histoire.
Il s'agit d'ailleurs plutôt de ce que j'ai envie d'appeler un film pré-apocalyptique, puisque la Terre est en train de vivre ses dernières heures, de nombreux pays ont déjà totalement disparu, et l'Australie sera inexorablement atteinte d'ici une dizaine d'heures. Et on y suit un bad-boy au grand cœur qui, même s'il se trouve en plein dilemme relationnel alors que la fin est proche, va tenter d'aider une petite fille à rejoindre sa famille, une mission peu aisée lorsque la totalité de la population locale n'a plus peur des conséquences de ses actes...
C'est rythmé, cohérent et crédible, et il est impossible de ne pas s'attacher au personnage de James ainsi qu'à la petite Rose. Le film tient toutes ses promesses et les temps morts quasi-inexistants. Pas grand-chose d'autre à dire si ce n'est que les situations se renouvellent suffisemment pour maintenir l'intérêt tout le long du métrage et qu'il s'agit tout simplement d'un bon film !
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