Critique ciné : Pride
En mars 1984, la Commission Nationale du Charbon décide de fermer 20 mines déficitaires dans tout le Royaume-Uni. En réponse, les syndicats mettent en place une grève des mineurs qui sera réprimée dans la violence mais aussi via des sanctions administratives (réduction des aides sociales, etc.) à l'encontre des grévistes. La grève durera un an et sera l'un des plus gros bras de fer du gouvernement Thatcher.
Divers films britanniques ont déjà abordé ce sujet sous différents angles, comme par exemple Billy Elliot sorti en 2000, mais il y a une histoire surprenante liée à cette grève qui circulait depuis longtemps sans qu'on ne sache vraiment si elle était vraie ou si elle relevait de la légende urbaine : des activistes homosexuels auraient collecté des fonds pour soutenir les mineurs. Voilà un sacré choc des cultures ! Sachant que l'histoire est en fait totalement authentique, le scénariste Stephen Beresford décide de rendre hommage aux acteurs de cette anecdote trop peu connue via le film Pride réalisé par Matthew Warchus.
Dès les première minutes du film, on replonge dans le contexte du début des années 80 où le grand public commence seulement à apprendre l'existence du SIDA et où le défilé de la Gay Pride relève davantage d'une manifestation politique que d'un carnaval festif. On entre dans l'univers gay et lesbien de Londres par le biais du jeune Joe, un étudiant homosexuel qui ne connait rien du milieu des activistes et qui n'a pas déclaré son homosexualité à ses proches. Joe est un personnage créé pour le film et il représente la base du point de vue du spectateur afin de justifier les diverses explications nécessaires pour apprendre à mieux connaitre ce milieu déjà bien établi. Cela fonctionne à merveille et on va croiser diverses personnalités fortes et attachantes tout au long du film, avec à leur tête le très charismatique Mark Ashton (brillamment interprété par Ben Schnetzer) sans qui rien de tout ça n'aurait été possible.
N'oublions pas de citer l'acteur Bill Nighy (Still Crazy, Love Actually, Underworld, Shaun Of The Dead, H2G2, Pirates Des Caraïbes, Total Recall - Mémoires Programmées) qui apporte toujours un peu de classe aux films auxquels il participe, même quand il joue un retraité discret et un peu pincé. Les bons personnages sont trop nombreux pour être tous abordés ici, mais il s'agit clairement du plus gros point fort du film qui raconte cette histoire par leur biais, sans oublier une bonne humeur généralisée et la musique des années 80.
Pride ne révolutionne rien à la comédie sociale à l'anglaise, mais on aurait tort de se priver de cette belle histoire qui mérite d'être découverte et partagée. On regrettera toutefois de ne pas avoir davantage d'explications sur la fameuse grève des mineurs. Le public anglais connait très certainement très bien cet épisode de son histoire récente, mais le public étranger (surtout s'il est jeune) n'aurait certainement pas craché sur quelques explications supplémentaires quant à ses causes, son déroulement et sa conclusion. Malgré tout, Pride reste une sympathique comédie qui sait à la fois divertir et informer le plus grand nombre, sans trop forcer sur les clichés pour des personnages déjà hauts en couleur à la base (dans les deux camps).
Divers films britanniques ont déjà abordé ce sujet sous différents angles, comme par exemple Billy Elliot sorti en 2000, mais il y a une histoire surprenante liée à cette grève qui circulait depuis longtemps sans qu'on ne sache vraiment si elle était vraie ou si elle relevait de la légende urbaine : des activistes homosexuels auraient collecté des fonds pour soutenir les mineurs. Voilà un sacré choc des cultures ! Sachant que l'histoire est en fait totalement authentique, le scénariste Stephen Beresford décide de rendre hommage aux acteurs de cette anecdote trop peu connue via le film Pride réalisé par Matthew Warchus.
Dès les première minutes du film, on replonge dans le contexte du début des années 80 où le grand public commence seulement à apprendre l'existence du SIDA et où le défilé de la Gay Pride relève davantage d'une manifestation politique que d'un carnaval festif. On entre dans l'univers gay et lesbien de Londres par le biais du jeune Joe, un étudiant homosexuel qui ne connait rien du milieu des activistes et qui n'a pas déclaré son homosexualité à ses proches. Joe est un personnage créé pour le film et il représente la base du point de vue du spectateur afin de justifier les diverses explications nécessaires pour apprendre à mieux connaitre ce milieu déjà bien établi. Cela fonctionne à merveille et on va croiser diverses personnalités fortes et attachantes tout au long du film, avec à leur tête le très charismatique Mark Ashton (brillamment interprété par Ben Schnetzer) sans qui rien de tout ça n'aurait été possible.
N'oublions pas de citer l'acteur Bill Nighy (Still Crazy, Love Actually, Underworld, Shaun Of The Dead, H2G2, Pirates Des Caraïbes, Total Recall - Mémoires Programmées) qui apporte toujours un peu de classe aux films auxquels il participe, même quand il joue un retraité discret et un peu pincé. Les bons personnages sont trop nombreux pour être tous abordés ici, mais il s'agit clairement du plus gros point fort du film qui raconte cette histoire par leur biais, sans oublier une bonne humeur généralisée et la musique des années 80.
Pride ne révolutionne rien à la comédie sociale à l'anglaise, mais on aurait tort de se priver de cette belle histoire qui mérite d'être découverte et partagée. On regrettera toutefois de ne pas avoir davantage d'explications sur la fameuse grève des mineurs. Le public anglais connait très certainement très bien cet épisode de son histoire récente, mais le public étranger (surtout s'il est jeune) n'aurait certainement pas craché sur quelques explications supplémentaires quant à ses causes, son déroulement et sa conclusion. Malgré tout, Pride reste une sympathique comédie qui sait à la fois divertir et informer le plus grand nombre, sans trop forcer sur les clichés pour des personnages déjà hauts en couleur à la base (dans les deux camps).
Commentaires