Tchernobyl : 24 ans
Avec ces idioties au sujet de Facebook, j'en oublierai presque de parler de choses plus importantes et qui me tiennent vraiment à cœur comme les dangers du nucléaire ! Ça fait aujourd'hui 24 ans qu'explosait un réacteur de la centrale de Tchernobyl, ce qui a donné lieu à la plus grande catastrophe nucléaire de l'ère moderne.
Aujourd'hui, on s'en souvient encore vaguement mais l'opinion générale ne semble pas avoir changé comme elle l'aurait dû suite à un tel cataclysme. D'habitude, je ne suis pas trop fan des copier/coller mais pour dresser un rapide état des lieux je vais retranscrire ici un article intitulé "Tchernobyl, un an de plus et rien de neuf" paru aujourd'hui sur le blog Six Pieds Sur Terre qui résume bien mon sentiment :
Chaque année, le 26 avril ne peut laisser insensible toute personne intéressée par les questions nucléaires. Cette date est entrée dans l'histoire il y a 24 ans, lorsque le réacteur 4 de la centrale de Tchernobyl a explosé.
Comme chaque année, le réseau Sortir du nucléaire a comptabilisé plus de 200 actions dans une vingtaine de pays: rassemblements, manifs sonores, sit-in silencieux, chaîne humaine au Trocadéro, ... Comme chaque année, les associations opposées au nucléaire ont rappelé que des millions de personnes vivent encore dans des zones contaminées, que ces populations consomment des produits agricoles chargés en césium-137 ou en strontium-90, et que ces régimes alimentaires entraînent de facto des conséquences sur la santé. Dans le sud-est de la Biélorussie, selon le Réseau Sortir du Nucléaire, environ 4 enfants sur 5 sont contaminés. "La radioactivité est invisible, mais reste mortelle pendant des millénaires. Depuis 24 ans, les autorités internationales, et en particulier l’OMS, n’apportent aucune véritable réponse aux populations touchées." Pour les ONG, l'Organisation mondiale de la Santé est inféodée à la puissante Agence internationale pour l'énergie atomique (Aiea). Liée à l'Agence par une clause de confidentialité, l'OMS ne publierait pas les données exactes sur l'état des lieux sanitaires de la catastrophe. Sur le sujet, voir le post de l'année dernière.
Comme chaque année, la commémoration de la catastrophe laisse de marbre. Pire, alors que l'industrie nucléaire prétend maladroitement répondre aux enjeux énergétiques du XXIème siècle, alors que ses coûts et surcoûts, ses manquements et ses incidents à répétition dévoilent une énergie plus fragile et imparfaite que jamais, les antinucléaires peinent à mobiliser. Ils disposent pourtant d'éléments factuels solides et d'alliés de choix (le réseau Global Chance ou l'association Negawatt). Les récentes bisbilles au sein du réseau Sortir du nucléaire -qui a viré son porte-parole Stéphane Lhomme il y a un mois- affaiblissent inutilement une cause qui aurait besoin de maturité, de visibilité et de clarté.
Comme chaque année, on va y penser puis oublier et attendre 2011, année des 25 ans de l'explosion, chiffre autrement plus bandant d'un point de vue médiatique que 24 ou 23. Comme chaque année, des internautes peu respectueux les uns des autres vont s'empoigner sur les forums, dans les commentaires, pour tenter de se convaincre qu'ils sont les seuls à avoir raison. Comme chaque année, le nucléaire nous aura rendu stériles jusqu'aux tréfonds du net.
Aujourd'hui, on s'en souvient encore vaguement mais l'opinion générale ne semble pas avoir changé comme elle l'aurait dû suite à un tel cataclysme. D'habitude, je ne suis pas trop fan des copier/coller mais pour dresser un rapide état des lieux je vais retranscrire ici un article intitulé "Tchernobyl, un an de plus et rien de neuf" paru aujourd'hui sur le blog Six Pieds Sur Terre qui résume bien mon sentiment :
Chaque année, le 26 avril ne peut laisser insensible toute personne intéressée par les questions nucléaires. Cette date est entrée dans l'histoire il y a 24 ans, lorsque le réacteur 4 de la centrale de Tchernobyl a explosé.
Comme chaque année, le réseau Sortir du nucléaire a comptabilisé plus de 200 actions dans une vingtaine de pays: rassemblements, manifs sonores, sit-in silencieux, chaîne humaine au Trocadéro, ... Comme chaque année, les associations opposées au nucléaire ont rappelé que des millions de personnes vivent encore dans des zones contaminées, que ces populations consomment des produits agricoles chargés en césium-137 ou en strontium-90, et que ces régimes alimentaires entraînent de facto des conséquences sur la santé. Dans le sud-est de la Biélorussie, selon le Réseau Sortir du Nucléaire, environ 4 enfants sur 5 sont contaminés. "La radioactivité est invisible, mais reste mortelle pendant des millénaires. Depuis 24 ans, les autorités internationales, et en particulier l’OMS, n’apportent aucune véritable réponse aux populations touchées." Pour les ONG, l'Organisation mondiale de la Santé est inféodée à la puissante Agence internationale pour l'énergie atomique (Aiea). Liée à l'Agence par une clause de confidentialité, l'OMS ne publierait pas les données exactes sur l'état des lieux sanitaires de la catastrophe. Sur le sujet, voir le post de l'année dernière.
Comme chaque année, la commémoration de la catastrophe laisse de marbre. Pire, alors que l'industrie nucléaire prétend maladroitement répondre aux enjeux énergétiques du XXIème siècle, alors que ses coûts et surcoûts, ses manquements et ses incidents à répétition dévoilent une énergie plus fragile et imparfaite que jamais, les antinucléaires peinent à mobiliser. Ils disposent pourtant d'éléments factuels solides et d'alliés de choix (le réseau Global Chance ou l'association Negawatt). Les récentes bisbilles au sein du réseau Sortir du nucléaire -qui a viré son porte-parole Stéphane Lhomme il y a un mois- affaiblissent inutilement une cause qui aurait besoin de maturité, de visibilité et de clarté.
Comme chaque année, on va y penser puis oublier et attendre 2011, année des 25 ans de l'explosion, chiffre autrement plus bandant d'un point de vue médiatique que 24 ou 23. Comme chaque année, des internautes peu respectueux les uns des autres vont s'empoigner sur les forums, dans les commentaires, pour tenter de se convaincre qu'ils sont les seuls à avoir raison. Comme chaque année, le nucléaire nous aura rendu stériles jusqu'aux tréfonds du net.
Commentaires
Après, il convient de preciser que la France est un cas particulier, certes.