Critique ciné : A Most Violent Year

J.C. Chandor, réalisateur de Margin Call (2011) et All Is Lost (2013), décide de revenir sur l'année 1981 à New-York, à savoir l'année où le crime a atteint des chiffres records dans cette ville, avec A Most Violent Year.


Pourtant, A Most Violent Year n'est pas un film de gangsters. On y suit plutôt l'histoire d'un entrepreneur, responsable d'une entreprise de vente et de livraison de fioul aux particuliers. Celui-ci cherche à faire prospérer son affaire dans un contexte de rude concurrence, où ses chauffeurs sont attaqués et ses camions détournés, sans oublier les soupçons de fraude que le procureur local fait peser sur lui...



Pas la peine d'y aller par quatre chemin, tout le côté technique est extrêmement réussi dans ce film : la photo est sublime (même si elle rappelle davantage les années 70 que les années 80), la mise en scène est très bien construite et on n'aurait pas pu imaginer de meilleurs acteurs dans les rôles principaux. Les ambiances sont également très soignées (mention spéciale au métro couvert de graffitis comme c'était largement le cas à l'époque) et certaines séquences bénéficient d'une tension palpable tandis que d'autres nous font sursauter grâce à des effets de surprise très bien amenés.

Pourtant, malgré toutes ces qualités, j'avoue avoir eu beaucoup de mal à me passionner pour ce film dont les enjeux n'ont jamais réussi à m'intéresser véritablement. Je ne me suis pas vraiment ennuyé non-plus, car le tout est très bien exécuté, mais j'ai l'impression que ce bon film de 2 heures aurait pu devenir un excellent long-métrage d'1h30 si l'ensemble avait bénéficié d'un rythme plus soutenu et d'une tension plus permanente alors qu'on ne la ressent ici que dans une poignée de très bonnes scènes. Un très bon film... que je n'ai que moyennement apprécié.

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