Festival de Gérardmer 2014 - Jour 4

Ça y est le week-end est arrivé ! Pas de soleil en vue mais les températures remontent, ce qui fait que les éventuelles chutes de neige se sont transformées en chutes de pluie. Pas marrant de faire la queu dans ces conditions...


Et la compétition repart avec Ablations, un film français réalisé par Arnold De Parscau (qui avait réalisé le clip de Good Day Today de David Lynch en 2010), écrit par Benoit Delépine (Louise Michel, Mammut, Le Grand Soir) et interprété par Denis Ménochet (Inglorious Basterds) qui étaient tous présents pour introduire le film.


Et on reconnait effectivement que le jeune réalisateur est fan de David Lynch grâce à ses quelques plans bizarres et oniriques insérés ici et là. Mais en de hors de ça, cette histoire d'un homme qui se réveille un matin dans un terrain vague puis qui se rend compte qu'on l'a opéré pour lui retirer un rein pendant la nuit ne relève en aucun cas du domaine fantastique. Il s'agit au mieux d'un fait divers tragique et ce film porté par l'enquête assez molle du personnage principal se voit alourdi par ses problèmes de couple qui ne cessent de casser le rythme de cette histoire tout de même parsemée de petites touches d'humour noir assez bienvenues et d'un acteur principal très convaincant. Il faudra suivre la carrière de réalisateur d'Arnold De Parscau car l'ensemble se révèle tout de même assez intéressant...

Un petit tour à l'exposition d'arts plastiques pour se changer les idées et il faut avouer que cette collection de fausses affiches bourrées de jeux de mots et de références détournées se révèle très surprenante et agréable. Morceaux choisis :




(Retrouvez d'autre affiches de l'expo sur ce site)

On continue avec la compétition des court-métrages. 8 films sont présentés et on y retrouve pêle-mêle de la (bonne) SF, du torture porn, de la comédie et un trip baroque bien kitsch concocté par Adan Jodorowsky (le fils d'Alejandro) avec Asia Argento et Cristobal Jodorowsky (l'autre fils d'Alejandro). Mes préférences vont à Entity qui risque de souffrir de la comparaison avec Gravity à cause de son concept de départ mais qui hérite de plans spatiaux absolument magnifiques, Silence (2 jeunes bruyants enfermés une nuit dans une bibliothèque universitaire) qui fourmille de petites idées sympathiques, et On/Off (encore une sortie spatiale qui tourne mal) et son concept futuriste et surprenant.

Retour à la compétition des long-métrages pour finir la journée avec le film australien The Babadook :


C'est l'histoire d'une maman épuisée qui élève seule son fils hyperactif et persuadé que les monstres vont l'attaquer à n'importe quel moment. Seulement, après la lecture d'un étrange livre pour enfants nommé Mister Babadook, il semble que ces attaques se concrétisent. Le problème du film est que ces attaques mettent un temps fou à arriver et que la situation des deux personnages principaux peine à évoluer efficacement. C'est long, ça se répète beaucoup, mais pourtant il faut avouer que certaines interventions du Babadook donnent la chair de poule et sont particulièrement efficaces dans le domaine du hors-champs et du design sonore. Malgré tout, et surtout malgré une thématique sous-jacente assez politiquement incorrecte du point de vue familial, on a ici affaire à une banale histoire de croque-mitaine (qui n'est pas sans rappeler Mama pour certains de ses aspects) peu passionnante et dont le final manque cruellement de clarté. Mais l'actrice principale Essie Davis (vue dans Matrix Reloaded & Revolutions) y est très impressionnante !

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