Festival de Gérardmer 2014 - Jour 3

Le soleil est de la partie pour la reprise de la compétition et à l'approche du week-end, les spectateurs commencent à être de plus en plus nombreux :


Et on reste dans le domaine du cinéma asiatique avec Miss Zombie du réalisateur japonais Sabu.


Cette histoire d'une famille aisée qui acquiert une jeune zombie pour lui faire effectuer ses tâches ménagères (ou plutôt lui faire récurer inlassablement les pavés à l'extérieur de la maison avec une lenteur impressionnante) peine à passionner le spectateur à cause des mêmes scènes quotidiennes qui se répètent à l'infini et d'acteurs très peu convaincants (mention spéciale à la mère de famille qui repousse les limites de la médiocrité et de l'humour involontaire). On a d'ailleurs énormément de mal à croire à cette zombie qui n'aurait pas été très différente s'il avait été simplement question d'une jeune droguée. Bref on s'ennuie ferme devant cette histoire répétitive, inintéressante au possible et manquant cruellement de contexte. Seuls quelques rires nerveux parcourent le public lors de scènes pourtant supposées être sérieuses, voire tragiques. La photo en noir et blanc est très réussie mais aussi inutile et gratuite que le reste de l'ensemble dont il n'y a rien à sauver. À oublier d'urgence !

Un petit tour au salon littéraire Le Grimoire donne l'occasion de découvrir de nombreux auteurs fantastiques ainsi que quelques stands de vente de vente, dont celui qui fait la promotion du prochain festival Bloody Week-End d'Audincourt.


Changeons un peu d'univers avec Tombville, un film belge francophone hors-compétition assez conceptuel. Peut-être même trop conceptuel car même avec une durée totale de seulement 1h10, il faut avouer que ce montage épileptique privilégiant les gros plans, les scènes de violence sans explications et l'absence de décors (fonds noirs la plupart du temps) finit par taper sur le système. D'autant que le scénario (s'il y en a un) peine à de dévoiler de façon claire. Bref, n'est pas David Lynch (celui de Eraserhead) qui veut !

Revenons à la compétition avec We Are What We Are, le remake américain d'un film sur une famille très pieuse aux mœurs et aux croyances un peu particulières sur fond de disparitions inquiétantes dans une région reculée des États-Unis.


Contrairement à ce que pourrait laisser croire l'image ci-dessus (si on ne prête pas attention au frigo tout à gauche), l'histoire ne se déroule pas au far-west, mais bien à notre époque. Malheureusement, cette réalisation emprunte le ton du thriller glauque alors que les enjeux sont révélés très tôt dans le film. Bien trop tôt pour que cela ait le moindre intérêt en tout cas puisqu'on s'ennuie en suivant des personnages auxquels on ne s'attache pas et dont le sort nous importe peu. En plus de tout ça, cette histoire effectivement glauque et tragique s'apparente plutôt au drame familial à tendance sanglante qu'au genre fantastique. Je ne comprends donc pas ce qu'il fait dans la sélection du festival...

Pour terminer la journée, encore un film en compétition avec The Last Days On Mars.


Enfin un peu de SF dans cette sélection ! L'histoire est assez basique (une découverte révolutionnaire à la veille du départ de la mission pour retourner sur Terre), et tout ce qui en découle est très classique pour le genre horrifique auquel il appartient (car oui, au final c'est tout de même un film d'horreur). Les situations sont hyper déjà vues et souvent sans surprise si on excepte le fait que le tout se déroule sur Mars. Mais l'ensemble est plutôt efficace et se révèle être le film en compétition le plus plaisant vu jusque-là. Ce qui est tout de même dommage pour un film sans originalité et aux forts accents hollywoodiens...

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